Les entreprises utilisent de nombreux moyens pour réduire activement la quantité de déchets plastiques qu’elles produisent. Dans le cadre d’une série d’articles, 5 approches adoptées par les partenaires de notre programme Deplastify the Planet sont mises en avant. Dans cet article, découvrez comment Faurecia a recherché des matériaux alternatifs et les conséquences que cela implique.
Deplastify the Planet est une formation unique en son genre proposée conjointement par UC Berkeley (SCET) et Schoolab, un studio mondial d’innovation, où les étudiants travaillent avec des entreprises du monde réel avec un seul objectif à l’esprit : “déplastifier” la planète.
Des étudiants de toutes disciplines et de tous milieux travaillent en petites équipes sur des projets d’un semestre. Chaque équipe est associée à une entreprise partenaire et passe tout un semestre à réfléchir, construire, tester et résoudre les problèmes autour de la façon de freiner l’utilisation excessive du plastique.
Comment les organisations réduisent-elles l’impact du plastique sur l’environnement ?
Faurecia : la voie vers la mobilité sans plastique
En tant que 8ème plus grande entreprise de technologie automobile au monde, Faurecia, partenaire du programme Deplastify the Planet au cours des 2 derniers semestres, jette un regard particulier sur les questions relatives à la pollution plastique et automobile. Faurecia fabrique des intérieurs, des sièges et des technologies de réduction des émissions pour tous les constructeurs automobiles, notamment pour Tesla et Mercedes-Benz.
Concrètement, cela signifie que l’entreprise ne maîtrise pas toujours l’utilisation ou la mécanique de la voiture. Pour autant, Faurecia dispose d’une opportunité particulière de réduire les émissions et d’inspirer l’innovation par la fabrication et les matériaux. Ce point de vue permet à l’entreprise de devenir un partenaire de choix pour le programme Deplastify.
En invitant des étudiants de Berkeley à participer à cette activité, Faurecia acquiert une nouvelle perspective tout en permettant aux étudiants d’acquérir une expérience précieuse en travaillant pour une entreprise de haut niveau sur des questions d’une importance majeure. Ce partenariat permet aux 2 parties de travailler ensemble pour apporter des changements réels et durables, de plus en plus nécessaires à l’avenir.
Au cours du 1er semestre de ce partenariat, Faurecia présente son défi visant à « dépolluer » sa chaîne d’approvisionnement et ses matériaux par la localisation. Nous savons que les automobiles et les transports sont très polluants en raison des émissions nocives liées à leur carburant et leur conduite. Par ailleurs, la plupart des automobiles ont déjà dégagé la valeur d’une vie entière d’émissions avant même de quitter le parking de l’usine.
En tant que source de pollution mondiale, la fabrication peut être difficile à transformer. En effet, les matériaux nécessaires à la durabilité peuvent être dispersés à travers la planète. Dans cette optique, même s’il existe des substitutions au plastique et autres pièces non structurelles, ces substitutions impliquent des compromis importants en termes de coûts et des changements spectaculaires de la part des fournisseurs qui compliquent la chaîne d’approvisionnement et exacerbent les émissions produites.
Formant initialement une équipe de 6 personnes, les étudiants de Berkeley se sont efforcés d’identifier un matériau alternatif partiel qui pourrait être fabriqué et obtenu localement, en utilisant une fibre naturelle originaire de la région de la fabrication de Faurecia, au Mexique. Voici ce que cette solution permet d’obtenir :
- Réduire de 50% l’utilisation du plastique.
- Accroître la recyclabilité globale des matériaux excédentaires.
- Réduire considérablement les émissions de la chaîne d’approvisionnement.
- Soutenir une communauté agricole locale en difficulté depuis des décennies.
En travaillant à la planification et au développement de cette idée, la 1ère équipe d’étudiants bénéficie d’un soutien total, non seulement de la part des partenaires de Deplastify, mais aussi de l’entreprise Faurecia elle-même, qui invite 2 étudiants au Mexique afin qu’ils se forment et s’impliquent en personne. En fin de semestre, les étudiants identifient une nouvelle fibre répondant à toutes les contraintes.
Par la suite, ils présentent l’idée à des fournisseurs et fabricants potentiels. Les étudiants parlent également aux habitants du Mexique des moyens de soutenir, d’innover et de financer l’industrie locale. Entièrement engagée à relever les défis environnementaux, l’entreprise signe pour un autre semestre.
Grâce à cette expertise et à l’équipe du 1er semestre, le projet est transmis aux étudiants du 2ème semestre. Ces derniers sont impatients d’aborder cette nouvelle phase avec une détermination et un enthousiasme accrus.
Prototypage d’une chaîne d’approvisionnement mondiale
Le principal défi pour ce groupe d’étudiants consiste à reprendre ce plan et à en faire une réalité concrète. En 3 mois, l’équipe réunit des partenaires d’approvisionnement et de traitement au Mexique. Dans un second temps, l’équipe travaille à la création d’un prototype officiel, teste les propriétés mécaniques de la fibre et détermine la demande et ainsi de suite.
Le mois de mars arrive, accompagné d’une pandémie mondiale qui impose aux étudiants un défi plus redoutable encore. Toutefois, ils ne reculent pas. Plusieurs de leurs efforts sont encore “en phase de travaux”, en raison de fermetures d’usines,… Néanmoins, l’équipe termine le semestre avec un plan approfondi concernant la façon de poursuivre le projet et d’apporter un changement efficace, une technologie et un financement à l’agriculture locale mexicaine en difficulté. L’équipe rédige même un guide international permettant de reproduire le processus, afin que les clients de Faurecia puissent travailler à la localisation de leurs propres chaînes d’approvisionnement.
Après 2 semestres de nouvelles perspectives ouvertes par une équipe d’étudiants motivés, de mentors et de professionnels de Berkeley, Faurecia continue à fabriquer un avenir meilleur en se libérant progressivement du plastique, aidant ses clients à apprendre et à s’engager à faire de même. Grâce à cette collaboration de 2 semestres avec Schoolab et SCET, l’entreprise acquiert 2 fois plus de perspectives et de diversité, le 2ème semestre permettant l’implication d’hispanophones et de nouveaux étudiants en ingénierie technique.
Après 9 mois d’accélération, le projet est prêt à être mis en place en interne. Faurecia doit être en mesure de mettre en œuvre et de diffuser cette solution sur ses sites mondiaux, à commencer par l’Afrique du Sud. Il ressort une volonté de collaborer, d’écouter et d’imaginer avec les étudiants une expérience plus intéressante et précieuse pour les entreprises, où la collaboration permet de rêver et de concrétiser des projets de déplastification de la planète.
