Il existe de nombreux moyens pour les entreprises de réduire activement la quantité de déchets plastiques qu’elles produisent. Dans le cadre d’une série d’articles, 5 approches adoptées par les partenaires du programme Deplastify the Planet sont mises en avant. Dans cet article, découvrez comment Faurecia recherche des matériaux alternatifs et les conséquences que cela implique.

Deplastify the Planet est une formation unique en son genre proposée conjointement par UC Berkeley (SCET) et Schoolab, un studio mondial d’innovation, où les étudiants travaillent avec des entreprises du monde réel avec un seul objectif à l’esprit : “déplastifier” la planète. Des étudiants de toutes disciplines et de tous milieux travaillent en petites équipes sur des projets d’un semestre. Chaque équipe est associée à une entreprise partenaire et passe l’intégralité du semestre à réfléchir, construire, tester et résoudre les problèmes autour de la façon de freiner l’utilisation excessive du plastique.

Comment les organisations réduisent-elles l’impact du plastique sur l’environnement ?

Le cas de Samsung IoT : Utilisation de la technologie pour optimiser la gestion des déchets

Optimisation de la gestion des déchets à l’aide de l’IoT

Le problème de pollution par le plastique peut être traité en grande partie par la réévaluation et la rénovation des systèmes existants. Ces procédés vont du recyclage au surcyclage, en passant par l’étiquetage des produits, le conditionnement, la formation et la fabrication de matériaux. 

Dans cet esprit, le Samsung Strategy and Innovation Center décide de s’associer au programme Deplastify the Planet pour apporter une nouvelle perspective à certains de ses systèmes actuels. À l’instar du projet d’un précédent semestre en partenariat avec Nestlé, les étudiants s’efforcent de repenser les produits Samsung pour faire face à la crise du plastique en exploitant l’Internet des objets (IoT).

Avec un défi préalable d’évaluation portant sur la compréhension des habitudes post-consommation, Samsung souhaite savoir pourquoi les consommateurs achètent et jettent les produits comme ils le font. Un tri adéquat des déchets permet d’éviter d’en diriger une grande partie vers des décharges et les océans. 

Toutefois, ce succès repose principalement sur des décisions individuelles. Si chacun est en capacité de pouvoir séparer correctement ses déchets, le processus deviendrait nettement plus simple et de plus en plus efficace. Certes, cela semble assez facile, mais au cours de recherches et de conversations avec les clients, l’équipe de Berkeley découvre qu’en réalité, il existe plusieurs difficultés majeures. 

Tout d’abord, il est très difficile de comprendre quels objets sont jetables par rapport à ceux qui sont recyclables : les règles sont en effet différentes en fonction des capacités de recyclage d’une région. De ce fait, les opérations de tri sont déroutantes, fastidieuses et non conviviales. Ensuite, la plupart des consommateurs ne comprennent pas la façon dont le recyclage fonctionne réellement ni même l’impact de leurs efforts et actions. 

Pour cette raison, bon nombre d’entre eux ne prennent pas le temps d’apprendre et d’agir en conséquence. Enfin, l’équipe conclut que, dans la plupart des cas, les incitations individuelles ne sont pas suffisantes pour pousser les consommateurs vers des actions correctes. En gardant à l’esprit ces 3 idées et problèmes, les élèves peuvent travailler sur un moyen plus rapide et plus efficace de modifier les habitudes des consommateurs pour un recyclage correct.

Chaque problème peut avoir sa propre solution. Cependant, l’équipe souhaite créer une solution multi-facettes qui répond à tous les problèmes que rencontrent les consommateurs avec le recyclage. L’équipe arrive à une solution : un système de bac équipé d’un capteur qui aide l’utilisateur à trier correctement ses déchets et qui utilise ensuite les données recueillies par le capteur pour offrir d’autres incitations au consommateur, par le biais d’autres appareils. 

Pour ce faire, il suffit de placer un produit face au lecteur. Ce dernier indique dans quel bac cet objet doit être jeté. Le produit utilise alors ces données pour fournir d’autres incitations durables, telles que des produits plus écologiques, en comparaison avec les solutions jetables actuelles. Cette solution offre un moyen créatif d’utiliser la technologie pour aider les gens à trier leurs déchets plastiques, tout en les éduquant sur les produits qu’ils utilisent et en trouvant des moyens de les aider à adopter un mode de vie plus durable. 

Samsung peut ensuite explorer la valeur des données post-consommation, en créant des statistiques et des estimations, tout en surveillant l’impact que peut avoir un tri approprié et vigilant. Ce produit représente un pas vers l’augmentation de ce taux de recyclage. Les consommateurs peuvent mieux comprendre ce qu’ils achètent et les conséquences de leurs actions sur la planète. 

En travaillant avec les étudiants de Berkeley sur un système existant, Samsung accède à une meilleure compréhension des consommateurs et des problèmes de nos processus actuels de gestion des déchets, tout en participant activement à la solution. Grâce à cette idée innovante, qui vient s’ajouter aux multiples autres suggestions des étudiants, Samsung acquiert un tout nouveau répertoire de solutions pour faire appliquer le changement par chaque individu. 

L’intégration des étudiants à ce groupe permet à l’entreprise de s’associer à la prochaine génération pour imaginer et concevoir un avenir mieux équipé et moins pollué par le plastique. Samsung reprend ces idées proposées par les étudiants dans l’espoir de modifier les perspectives et d’inspirer de nouvelles façons d’aider les individus grâce à la technologie, afin qu’ensemble, nous puissions réaliser le changement.


Auteur: Veronica Cargay, Coordinatrice du cours Deplastify the Planet, UC Berkeley, avec la contribution d’Alpin Yukseloglu, UC Berkeley.