Entre le lean startup, le design thinking, le MVP et le Business Plan, les méthodes et les outils pour tester son idée de startup sont aussi multiples que complexes. Un jeune entrepreneur qui se perd dans cette flopée de termes, le sera encore davantage au moment de les appliquer. Une bonne compréhension de ces outils permet pourtant (réellement) de valider l’idée de start-up en un mois, même en « side project ».
Si vous avez une idée d’entreprise mais que vous ne savez pas si elle a du potentiel, cet article est fait pour vous. Vous y trouverez des outils utiles pour vous challenger, apprendre et structurer votre désir d’entreprendre. Pour lancer votre projet d’entreprise, nous recommandons au porteur de projet de diviser votre mois en quatre étapes clés.
A- Trouver une (bonne) idée de startup la première semaine
La phase d’idéation est le moment où vous cherchez une idée de startups, mais cette idée ne tombe pas du ciel. Pour la trouver, le mieux est d’aller faire de l’observation. Adressez-vous à des utilisateurs et essayez de comprendre le problème qu’ils ont dans l’utilisation des solutions déjà existantes. Ces solutions existantes sont vos futurs concurrents et l’objectif est de trouver une idée qui soit meilleure que les leurs. Pour cela, faites une étude de marché. Une fois que vous avez identifié un problème utilisateur et une proposition de valeur ajoutée meilleure que vos concurrents, l’objectif de la première semaine est rempli.
Cherchez de bonnes idées.
La phase d’idéation est le moment où vous cherchez une idée de startups, mais cette idée ne tombe pas du ciel. Pour la trouver, le mieux est d’aller faire de l’observation. Adressez-vous à des utilisateurs et essayez de comprendre le problème qu’ils ont dans l’utilisation des solutions déjà existantes. Ces sLa phase d’idéation est le moment où vous cherchez une idée de startups, mais cette idée ne tombe pas du ciel. Pour la trouver, le mieux est d’aller faire de l’observation. Adressez-vous à des utilisateurs et essayez de comprendre le problème qu’ils ont dans l’utilisation des solutions déjà existantes. Ces solutions existantes sont vos futurs concurrents et l’objectif est de trouver une idée qui soit meilleure que les leurs. Pour cela faites une étude de marché. Une fois que vous avez identifié un problème utilisateur et une proposition de valeur ajoutée meilleure que vos concurrents, l’objectif de la première semaine est rempli.
Comment trouver de bonnes idées ? Comment trouver une idée de startup ?
La clé du succès de cette première semaine, ce sont les entretiens qualitatifs. Invitez un enquêté à répondre à un guide d’entretien sur son parcours utilisateur en présentiel, en ne posant que des questions ouvertes. Nous recommandons au créateur d’entreprise d’effectuer une dizaine d’entretiens qualitatifs avec des utilisateurs. Essayez de creuser le fond du problème et demandez toujours pourquoi l’utilisateur agit tel qu’il vous le dit. Il faut comprendre leurs motivations profondes. Un bon moyen de s’assurer qu’un entretien sera bon, c’est de toujours chercher les informations les plus surprenantes. Plus vous aurez d’informations surprenantes sur votre utilisateur, plus votre entretien sera bon. Nous recommandons également aux entrepreneurs d’observer le langage non verbale de votre interlocuteur et notamment l’intensité, la tonalité de ses propos.
Attention, certains entrepreneurs ont tendance à s’adresser dans un premier temps à leur premier cercle social (amis, famille..). L’avis de ces personnes est souvent biaisé de part vos relations, elles cherchent souvent à vous faire plaisir. Il existe des millions de personnes en france et dans le monde, même dans la niche la plus restreinte, vous trouverez obligatoirement des personnes à interroger. Pensez notamment à aller chercher sur des groupes Facebook spécialisés ou encore des blogs, forums.
Vous pouvez également étudier la tendance actuelle des entreprises en France ou dans le monde. Certaines entreprises en plein développement ont déjà des milliers voir des millions d’utilisateurs, n’hésitez pas à vous en inspirer pour faire germer en vous des idées de start-up, pour identifier un secteur d’activité ou encore une niche. L’outil Google trend par exemple peut vous permettre de mesurer le volume de recherche et l’intérêt pour un ou plusieurs mots. N’oubliez pas de toujours vous assurer que votre idée ou concept répond à un problème utilisateur.
B- Pitcher votre idée de startup la deuxième semaine
Une fois que votre proposition de valeur est clairement définie, il faut apprendre à la pitcher. C’est le moment crucial où vous apprenez à présenter votre proposition de valeur sous son meilleur angle, en mettant tous ses atouts en valeur. C’est aussi la prémisse de votre discours commercial. Un bon pitch donne envie d’acheter votre proposition de valeur. Si des acheteurs témoignent de l’intérêt pour votre pitch, alors l’objectif de la deuxième semaine est rempli.
La semaine deux consacrée au pitch, consiste à tester l’appétence des utilisateurs pour votre proposition de valeur. Lorsque vous pitchez votre idée de startup restez à l’écoute des retours utilisateurs. S’il n’y a aucun retour, c’est que votre proposition de valeur n’est pas encore assez claire et ne suscite aucun intérêt de l’utilisateur.
Comment faire un bon pitch?
La meilleure méthode pour un pitch efficace, c’est le travail effectué sur sa structure. Pour rendre votre pitch impactant nous vous recommandons de présenter d’abord le problème que vous avez identifié. Si le problème est consensuel pour votre audience, présentez ensuite la solution que vous avez imaginé. Demandez à vos interlocuteurs en quoi votre solution répond selon eux au problème identifié. Si leur réponse est claire et pertinente, c’est que vous êtes sur le bon chemin. Enfin, demandez-leur s’ils achèteraient la solution que vous proposez. Cela vous donnera une idée de l’opportunité business de votre projet. Une fois que votre pitch est rodé, pas besoin de designer pour créer des slides qualitatives. Des outils comme Canva font des slides pro à moindre frais.
Pour rendre votre pitch vivant et interactif, il est courant de voir des pitchs commençant par une question. Le but de celle-ci est d’engager votre interlocuteur et ainsi de captiver son attention avant de mettre en place la problématique.
Il est primordial pour un entrepreneur de savoir captiver son auditoire en expliquant clairement son projet, la problématique qu’il résout et la solution apportée. Les vidéos TED (que vous pourrez retrouver facilement sur internet) sont le parfait exemple d’une accroche réussie, les speakers utilisent souvent une question ou une anecdote personnelle au début de leur intervention pour créer une histoire, créer du storytelling dans le but de captiver l’auditoire.
Il n’y a pas de secrets, c’est avec la répétition de votre pitch que vous allez être de plus en plus à l’aise et que vous récolterez le maximum de retours.
Ce pitch peut aussi prendre la forme d’une page de vente utilisable rapidement. Vous pourrez la confronter à des potentiels clients et voir leur réaction et leur volonté de souscrire à votre offre.
Inspirez-vous des meilleurs !
Regarder d’autres pages de vente est un excellent moyen pour comprendre la structure marketing d’un pitch de vente. Cette structure est souvent la même :
- Identification du problème
- Conséquence de ce problème
- Solution et fonctionnalité
- Avantages concurrentiels
- Témoignages clients
- Qui êtes-vous / Histoire du produit / Valeurs
- Annonce du prix
- FAQ
- Appel à l’action (ie. un bouton “acheter”)
L’ordre des blocs peut être différent mais ils sont tous très souvent utilisés.
Si vous souhaitez approfondir le sujet de la page de vente, consultez notre article “Les 5 commandements de la Landing Page” ou consultez ce site pour vous inspirer des meilleures pages de vente.
C – Prototypez votre idée de startup la troisième semaine
À partir de ce pitch, prenez une semaine pour imaginer comment celui-ci peut se décliner en produit ou en service. Généralement à partir d’un seul pitch, il est possible de prototyper sans tech et sans argent. À partir de ce pitch, prenez une semaine pour imaginer comment celui-ci peut se décliner en produit ou en service. Généralement à partir d’un seul pitch, il est possible de prototyper sans tech et sans argent À partir de ce pitch, prenez une semaine pour imaginer comment celui-ci peut se décliner en produit ou en service. Généralement, à partir d’un seul pitch, il est possible de prototyper sans tech et sans argent plusieurs types de services ou de produits. Si vous manquez d’idées, organisez un brainstorming avec vos proches. Leur créativité vous permettra d’imaginer plusieurs produits ou services. Sélectionnez deux ou trois de vos meilleures idées et demandez à vos utilisateurs laquelle ils préfèrent. Transformez cette idée en prototypes en utilisant des outils de no code si votre solution est digitale par exemple. Testez votre prototype et sa faisabilité sur vos futurs clients potentiels et collectez un maximum de feedback sur celui-ci. Demandez-leur si les fonctionnalités choisies sont les bonnes et comment elles pourraient être améliorées. L’objectif de cette semaine est rempli si votre prototype est validé par l’utilisateur, même s’il n’est pas parfait.
Créer un prototype de votre idée sans développeur et sans argent.
Pour prototyper facilement et gratuitement votre idée de startup, il existe de nombreux outils disponibles sur internet et issus de la pensée design. À l’exception des innovations deep tech et certaines hardware, il n’existe aucun produit ou service impossible à prototyper sans tech et sans argent. Des outils comme Strikingly, Landen ou Carrd permettent de créer un site web professionnel sans savoir coder, et Adalo ou Glide offrent la possibilité de créer une app mobile et de les distribuer sur les stores sans avoir besoin de développeur.
L’important à l’étape du prototypage, c’est d’avoir une solution fonctionnelle, même si elle n’est pas parfaite ! Vous la rendrez parfaite lorsque vous l’aurez vendue, et que vous aurez l’argent nécessaire pour le faire. Vous n’avez pas besoin de 50 cours sur le sujet, c’est en vous lançant rapidement et en faisant tester votre prototype que vous allez rapidement progresser.
Effectivement, il existe différents types d’exemples pour tester sa proposition de valeur :
- Si vous souhaitez faire une plateforme de mises en relation entre des vendeurs et des acheteurs sur une niche : faites un groupe Facebook dédié à cette niche et invitez des potentiels intéressés. Si le groupe s’agrandit, c’est qu’il y a une opportunité de développement.
- Vous avez une application de recommandation personnalisée en France : un simple blog en ligne avec de bons articles ou une newsletter bien léchée peuvent être des solutions pour tester l’attrait de votre future solution.
- Si vous prévoyez de faire un algorithme de matching entre 2 tiers, une spreadsheet avec la fonction Tri ou une RechercheV fait très bien l’affaire pour faire le matching à la main avec vos premiers clients.
- Si vous souhaitez créer votre marque de vêtements écoresponsable, vous n’êtes pas obligés d’avoir une boutique en ligne pour débuter. Essayer de vendre vos produits, ou prototypes à votre premier cercle social (amis, proches, famille). Cela vous permettra de valider le concept et adapter le prototype en fonction des feedbacks, ensuite vous pourrez lancer votre belle boutique en ligne.
D- Vendez votre prototype la quatrième semaine
La dernière semaine est consacrée à la vente. Une fois votre idée de startup transformée en prototype et améliorée grâce aux feedback des utilisateurs, c’est le moment de le vendre. Définissez votre cible idéale, l’utilisateur qui a le plus besoin de votre produit, et contactez le par téléphone, mail, réseaux sociaux. Adaptez votre discours commercial et votre storytelling aux retours que vous recevez des utilisateurs. Ils vous apprendront comment mieux les aborder et structurer votre présentation. L’objectif de cette semaine est rempli si vous parvenez à vendre votre produit.
La clé du succès c’est la vente
Tous les entrepreneurs à succès sont unanimes, la clé du succès de son entreprise, c’est la vente. Mais la vente est un processus rigoureux qui demande beaucoup d’empathie avec l’utilisateur. Cette dernière semaine de test de votre idée est donc un challenge de taille. Pour la démarrer en toute sérénité, nous vous conseillons de contacter tous les utilisateurs avec qui vous avez été en contact pendant les trois dernières semaines. Abordez-les en parlant du problème dont ils vous ont fait part, et expliquez leur que vous avez trouvé une solution pour les aider. Ne vous placez jamais comme vendeur, mais toujours comme collaborateur, comme une personne bienveillante qui les a écoutés et a trouvé une solution pour leur venir en aide. Votre capacité à vendre détermine la possibilité d’entreprendre.
Comment fixer un prix ?
Beaucoup d’entrepreneurs rencontrent le même problème pendant cette étape de vente : comment fixer le prix de son produit ou service ? En réalité, il n’existe pas une seule méthode applicable à tous les projets. Voici deux méthodes courantes pour fixer le prix de son produit ou service :
La méthode “Bottom up” consiste à partir des coûts de production, calculer la marge pour exploitation et fixer le prix.
La méthode “Top down” consiste à partir de son marché pour déterminer son prix.
Nous allons ici approfondir l’approche Top Down avec la notion de willingness to pay, c’est-à-dire partir de son marché pour déterminer son prix.
Il faut partir des entretiens clients qualitatifs réalisés en étape 1 dans le but de comprendre en profondeur votre marché, vos utilisateurs pour ensuite fixer une proposition de valeur forte et attirante. C’est-à-dire une proposition de valeur qui vous permet de captiver l’attention de vos clients et de répondre de façon pertinente à leur problème. Une fois que vous avez cette proposition de valeur forte, vous allez voir quelle est la willingness to pay, c’est-à-dire est-ce que vos clients sont prêts à payer pour le produit ou service que vous leur proposez ? À cette étape, il est important d’aller tester votre prix pour récolter le plus rapidement possible des feedbacks. Dans le cas d’une landing page, n’hésitez pas à inclure une intégration stripe par exemple.
Prenons un exemple, mon but est de proposer des produits d’entretien ménager éthiques.
- Mes 50 entretiens qualitatifs me permettent de comprendre qu’une population de 30-40 ans est intéressée par mes produits, mais qu’elle n’est pas prête à se déplacer en boutique pour effectuer ses achats.
- Ma proposition de valeur forte et attirante va être de proposer la livraison les produits d’entretien à domicile, sous forme d’abonnement.
- Lorsque j’ai testé de fixer un prix sur mon service, je me rends compte que 30% de clients ont achetés le pack d’entretiens pour seulement 1 mois à 30€ et 70% des clients ont acheté l’abonnement de 12 mois à 15€/mois.
- Mon prix qui semble être le plus optimal pour le lancement va donc être fixé à 15€/mois pour un pack d’entretiens par mois pendant 12 mois.
Pour concrétiser son idée de business ou de jeune entreprise, il n’y a donc pas besoin de créer votre entreprise, d’immatriculation, de chercher une forme juridique ou de faire un de choix du statut juridique, des formes juridiques, de rédaction des statuts, de faire un business model (modèle économique), de prêt bancaire, de financements, de plan de financement, de travailler toute sa vie, de capital social de régime social, de sas, de sasu, de sarl, d’eurl, d’eirl, de régime fiscal, d’expert-comptable,de trésorerie, de monter un business plan prévisionnel, d’aides financières, de bpifrance, de pôle emploi, d’une levée de fonds de millions d’euros ou de crowdfunding !
Notre Conseil
Cet article vous donne les bases pour tester la viabilité de votre idée de création d’entreprise, mais son application peut être complexe. Nous délivrons ici une méthode générique qui a fait ses preuves et s’applique à tous les business. Il ne faut pas oublier pourtant que chaque entreprise a ses spécificités, selon les secteurs, les niches, les produits ou services proposés. Le meilleur accompagnement est sur-mesure, et humain. En tant qu’entrepreneur, rien ne vaut les conseils dédiés d’un coach ou d’un mentor, pour avancer sereinement et rapidement dans son développement.
Par ailleurs, les incubateurs, avec leurs espaces de coworking, vous donnent accès à un écosystème entrepreneurial et à une entraide inédite. Cet écosystème va accompagner le créateur, l’aider à trouver la bonne idée, monter son affaire, préparer la création et compléter les formalités de l’entreprise. Pour tous ceux que la liste de gros mots de l’entrepreneuriat a affolé, nous vous recommandons de rejoindre un incubateur ou une pépinière. C’est le meilleur moyen de créer son entreprise et de réussir son entreprise.
Nous sommes conscients que pour beaucoup, l’idée de se lancer dans le grand bain de l’entrepreneuriat est compliquée à appréhender et représente un changement de vie, de société, de cercle professionnel, d’habitudes. Pour les personnes encore salariées et qui hésitent à lancer leur entreprise par exemple, n’hésitez pas à commencer un side project en parallèle de votre emploi, mettre en place des premiers entretiens qualitatifs, étudier le marché de votre niche en France par exemple, étudier les tendances d’un marché précis ou encore suivre des cours en ligne.
En résumé
- Pour trouver une idée, demandez à votre entourage quels problèmes ils rencontrent dans leur quotidien d’utilisateur.
- Choisissez le problème qui vous passionne le plus et comprenez comment il frustre les personnes qui y sont confrontées.
- Faites un brainstorm avec quelques personnes interviewées pour imaginer des solutions à ce problème.
- Choisissez la solution la plus efficace pour vos utilisateurs.
- Apprenez à l’expliquer clairement en la racontant à votre entourage.
- Prototypez-la de façon smart, sans tech et sans argent. Dans 95% des cas, votre idée peut être prototypée sans développeur.
- Rappelez les personnes que vous avez interviewé en leur demandant de tester votre prototype pour recevoir du feedback et l’améliorer.
- Cherchez des clients et testez votre pitch et discours commercial.
- Faites des ventes.